top of page
  • Photo du rédacteurErland

La grotte bleue


Comme un homme des cavernes


Depuis petit, comme tout enfant, je suis impressionné en voyant ces images à la télé. Petit, je me montais des films. Tiens, il faudra que je pense à ce métier en arrivant au lycée. Que j'étudie bien surtout. Même si rien ne dit que j'en ferai mon métier. Quoique. Tout comme celui de photographe d'ailleurs. Quoique. Depuis maintenant 10 ans de photographie, je ne me lasse pas de déclencher l'obturateur. Mais toujours en amateur.

Aujourd'hui, plus grand, je suis toujours impressionné par ces hommes des cavernes. Comme tous ceux dont ce n'est pas la profession. Mais aujourd'hui, je réalise mon film. Ou plutôt mes images. À la différence que je n'avais, jusqu'à maintenant, que rarement photographié un tel environnement dans mon île.

Car cela fait plus de 2 ans que je salive devant les images de M. Rudy Laurent et de son équipe.

Deux ans de patience, à en parler à mes 2 amis photographes, Dominique et Bruno.



Deux ans à leur rabâcher qu'il y a un lieu magique et peu connu à La Réunion, et qu'il faut absolument qu'on aille le photographier. Deux ans à jeter un œil régulièrement au site de Kokapat. Car oui, cela fait 2 ans déjà que Rudy m'a parlé de ce lieu, lors de ma première plongée sous terre avec lui). Il n'attendait, alors, que le feu vert du propriétaire du terrain pour emmener des visiteurs dans le rouge volcanique de cette “grotte [baptisée] bleue”. C'est chose faite depuis quelques temps. Et aujourd'hui j'en prends plein les yeux !



Datation au potassium argon


Précision. Je ne suis ni volcanologue, ni spéléologue. Je ne vais donc pas me hasarder dans les termes et descriptions techniques. Il faut juste savoir que la Grotte Bleue est vieille de 22 à 23 000 ans, datation effectuée après prélèvements d'échantillons par le CNRS de Mulhouse. Cette mesure est possible par le procédé du “K-Ar qui s'applique à une roche provenant de la solidification d'un magma entièrement dégazé, et repose sur l'hypothèse que cette roche ne contenait pas d'argon au moment de sa formation”

(Source : Wikipédia).



Pour en savoir plus, il faut juste écouter son guide qui maîtrise le sujet à la perfection. Rudy est aussi intarissable sur l'épisode de la découverte de ce lieu extraordinaire. Et pour cause, il l'a vécu enfant. C'est l'histoire d'un voisin de son père qui va cultiver ses champs sur son tracteur, et... l'engin qui s'écroule sous terre ! Légèrement blessé, le propriétaire vient de mettre à jour ce passage ancestral. Mais ce dernier, traumatisé, ne foulera jamais le sol de sa grotte. Il doit même barricader et cadenasser l'entrée pour éviter tout accident, mais aussi et surtout, tout pillage et saccage du lieu.

D'ailleurs, ce sont les premières consignes de Rudy et de son binôme, Teddy Avril : on ne casse rien, on fait très attention où l'on pose nos pieds et nos mains, on se doit de préserver le lieu ! Teddy, notre guide, me rappellera à l'ordre d'ailleurs. En effet, nous sommes 2 groupes distincts ce dimanche. Et notre spéléologue, diplômé, sera aussi loquace et professionnel que le “boss”.

Anecdote cocasse concernant Teddy : arrivé au point de rendez-vous je crois rêver et revoir un copain du lycée ! Curieux comme je suis, je m'empresse de lui demander s'il n'est pas le frère de ce dernier, et il me répond, sourire en coin, “je suis son fils.” Pas besoin de datation ni recherche d'ADN : c'est la photocopie de Fred. Et des souvenirs me reviennent... Mais pas le temps de rêvasser, c'est l'heure de s'équiper.

Casqué de mon heaume de spéléo et de sa lampe frontale, genouillères et gants anticoupure/antiabrasion enfilés : à moi les entrailles de la Terre !



Posts similaires

Voir tout
bottom of page