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  • Photo du rédacteurErland

Un dimanche à la ville


Trois semaines ! Trois semaines enfermé en raison de perturbations cycloniques. Cela fait beaucoup, même pour un photographe du dimanche. Quand le beau temps revient c'est la fête, sans la grenouille ! Le téléphone se remet à sonner, et mon acolyte et ami -Dominique- sera encore et toujours de la partie en ce dimanche.

Direction ? Oh pas loin ! Juste déambuler dans le chef-lieu de La Réunion, Saint-Denis. De nombreuses demeures... y demeurent. L'architecture et les anciennes maisons créoles du 18 et du 19e siècle y sont légion. Et ma sciatique devrait me laisser tranquille.

Enfin, pour paraphraser Corneille : “nous partîmes 2 ; mais par un prompt renfort nous nous vîmes 3 en arrivant à bon port”. Et c'est donc avec surprise que Frédéric nous rejoint.

Côté organisation, Dominique gare son véhicule au Jardin de l'État. Nous allons vers le “bas” de la ville dans ma voiture. Le circuit prévu est de “remonter” vers le Jardin à pied. Une fois arrivés, Dominique me ramène à mon véhicule. Ainsi, l'aller-retour à pied sera évité. La fatigue supplémentaire aussi.

8h30. Le temps de retrouver notre 3e mousquetaire et... en route !

La température est parfaite. Nul besoin de chaussures de marche ; casquette vissée et bouteille d'eau dans le sac, la chasse débute. Pour le matériel, j'opte pour mon ultra grand angle. J'aurais même dû vider le sac à dos des autres optiques car je n'en fais pas usage.


Pour vivre heureux, vivons cachés


Neuf noms en un peu plus de 500 ans ! Mon île aura été souvent rebaptisée au gré du vent et des marins qui l'ont accosté.

Diva Morgabin à la fin du Moyen-Âge ; Santa Apollonia en 1507, ou 1504 ; Mascarin en 1512, 1513 ou 1520 (le doute subsiste) ; England's Forest en 1613 ; Bourbon en 1649 ; La Réunion en 1793 ; île Bonaparte en 1806 ; Bourbon de nouveau en 1810 ; La Réunion -à jamais- depuis 1848.

Devant ce flot de marins, de possessions, comment ne pas y trouver une architecture... florissante et son style coloré digne de notre devise : “Florebo quocumque ferar” (“Je fleurirai partout où je serai porté”) ?



Un héritage coûteux


Pour la conservation de notre patrimoine, nombre de propriétaires gardent et tentent de conserver un héritage hors de prix. C'est justement le nerf de la guerre. Comme toute œuvre architecturale de France et de Navarre. C'est aussi pour cela, qu'à mon niveau de photographe amateur, je cherche à conserver et transmettre ces joyaux d'un autre temps par l'image. Avant leur probable, voire inéluctable, disparition un jour. À moins qu'un Stéphane Bern par exemple, ne continue à nous aider à sauvegarder nos joyaux départementaux.

Cela étant, lorsqu'un Réunionnais arpente la ville de Saint-Denis, à partir d'un certain âge, il y a toujours un souvenir rattaché à une rue, une maison. La nostalgie peut aussi inspirer et encourager. Ce qui conforte notre périple photo du jour. S'il n'est ni un dédale ni un coupe-gorge, le chef-lieu peut suggérer un jeu de piste. Un labyrinthe de rues qui ferait se perdre un touriste sans plan de la ville.

Mais est-ce bien grave ? Il s'y trouve tant de bâtiments de l'époque de la Compagnie des Indes, de cours fleuries à admirer. Et, au pire, au détour d'un carrefour, il suffit de se diriger vers la mer. Elle n'est jamais loin des yeux.


Précision ultime.

Toutes ces images de propriétés ne sont là que pour partager ma passion de la photo. Montrer ce que je vois. Sont et resteront des images de belles maisons. Elles ne sont pas vendues. Je n'en retire aucun bénéfice. Elles sont à la disposition des propriétaires de ces demeures. Et si une de ces œuvres vient à disparaître accidentellement, je me ferai un devoir de les transmettre à qui de droit pour tout besoin architectural.


© Photo : Frédéric Toussaint.


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